Eviter les produits ultra-transformés et les plats préparés
- Omniprésence dans nos rayons (70% de l'offre en supermarché) et dans notre alimentation (1/3 des calories journalières)
- Moins bonnes qualités nutritionnelles (trop gras, trop sucrés, trop salés, trop caloriques)
- Présence régulière d'additifs et de contaminants néfastes pour la santé
- Augmentation significative des risques de maladies cardiovasculaires, de cancers, d'obésité, d'hypertension et de diabète
- Sur-emballage présentant des risques pour la santé et l'environnement
C'est quoi un produit ultra-transformé ?
Un produit ultra-transformé est un produit pour lequel on ne peut pas clairement dire ce qu'il contient d'un seul coup d'oeil (par rapport à un produit brut) : plats prêts-à-servir, boissons, céréales sucrées, biscuits sucrés ou salés ou riches en matières grasses, bonbons... Ils contiennent pour la plupart des ingrédients industriels que nous n'avons pas dans nos placards (additifs, conservateurs, émulsifiants, exhausteurs de goût, antioxydants, arômes...) et ont subit des traitements complexes (friture, hydrogénation, cracking, soufflage...) par opposition aux autres typologies d'aliments (2) :
- Aliments peu ou pas transformés : de végétaux (graines, fruits, feuilles, racines) ou d'animaux (muscles, abats, œufs, lait), ainsi que des champignons, des algues et de l'eau après séparation de la nature. Ils sont peu transformés s’ils n’ont subit qu’un traitement simple (séchage, ébullition, congélation, pasteurisation, etc)
- Ingrédients culinaires : huiles, le beurre, le sucre et le sel. Ils ont pour vocation de préparer, assaisonner et cuire les aliments et ne sont pas destinés à être consommés par eux-mêmes.
- Aliments transformés : légumes en bouteille, conserves de poisson, fruits au sirop, fromages et pains frais. Ils sont généralement l’association d’aliments peu ou pas transformé et d’ingrédients culinaires.
L'objectif global de l'ultra-transformation est de créer des produits alimentaires reconnaissables, pratiques (durables, prêts à consommer), attrayants (appêtants) et très rentables (ingrédients à faible coût) conçus pour remplacer tous les autres groupes d'aliments. Les produits alimentaires ultra-transformés sont généralement emballés de manière attrayante et marketés de manière intensive.
L'omniprésence des produits ultra-transformés dans nos rayons et dans notre alimentation
Les produits ultra-transformés représentent 69% des produits alimentaires disponibles dans nos supermarchés en France (3). Cette offre alimentaire a un impact direct sur les habitudes alimentaires des français qui consomment beaucoup trop de ce type de produits : les produits ultra-transformés représentent désormais environ 1/3 des calories ingérées chaque jour en moyenne alors que les recommandations préconisent de ne pas dépasser les 15%. C'est plus du double et la tendance n'est pas à l'amélioration !
Produits ultra-transformés : des qualités nutritionnelles dégradées
Les aliments ultra-transformés sont bien souvent trop gras et trop sucrés, donc trop caloriques : 80% de ces aliments sont classés C, D ou E au Nutri-Score (1).
- La raison principale ? Le coût de production. Pour un plat préparé, le gras est 2x plus calorique que les protéines, tout en étant beaucoup moins cher comme ingrédient.
Cerise sur le gâteau, ils sont aussi très concentrés en sel pour ses propriétés d'exhausteur de goût et de conservation. Ce qui n'est pas sans impact sur l'aggravation des risques de maladies cardio-vasculaires.
Produits ultra-transformés : des additifs et contaminants néfastes pour la santé
Les français avalent en moyenne 4kg d'additifs par an et par personne (4), soit l'équivalent de 2 carrés de sucre par jour. Les personnes les plus exposées avec 10kg/an sont les 5% des français qui consomment le plus de produits ultra-transformés... ça fait froid dans le dos ! Selon cette même étude, parmi les 50 additifs les plus fréquents, 1/3 sont suspectés d'avoir des effets néfastes sur la santé dont les mono- et diglycérides d’acides gras (E471), le nitrite de sodium (E250) ou encore les di-tri- et polyphosphates (E450, E451 et E452). Attention à l'effet cocktail !
Augmentation des risques de maladies chroniques, cardio-vasculaires et cancers
Sucre, mauvais gras, surcharge calorique, additifs, emballages : les produits ultra-transformés sont responsables d'une augmentation significative de maladies. Plus spécifiquement, des études ont montré qu’une hausse de 10 % de la proportion de ces aliments entraîne une augmentation de :
- 12% du risque de maladie cardiovasculaires (5)
- 26 % du risque d’obésité (6)
- 10 % du risque de cancer, surtout du sein (7)
Enfin, une dernière étude montre une prise de poids de moyenne de 800g en deux semaines de régime alimentaire ultra-transformé. (Hall et al., 2019)
Astuces supplémentaires :
- Evitez les additifs en scannant vos produits au supermarché grâce à l'application Yuka
- Fiez-vous au Nutri-score pour les produits ultra-transformés
- Buvez de l'eau à la place des soda
- Préférez un fruit de saison ou une poignée d'oléagineux aux gâteaux pour le goûter
- Cuisinez vous-même à partir de produits bruts
- Evitez les produits qui contiennent trop d'ingrédients (5 maximum ?)
- Mangez le plus végétal possible
- Ne consommez des produits que si vous pouvez dire exactement ce qu'ils contiennent
à propos
Sources
- (1) Manger Bouger
- (2) Classification NOVA
- (3) An evaluation of ultra-processed foods in French supermarkets, janvier 2020
- (4) UFC Que Choisir
- (5) Ultra-processed food intake and risk of cardiovascular disease: prospective cohort study, mai 2019
- (6) Association between consumption of ultra-processed foods and all cause mortality, mai 2019
- (7) Consumption of ultra-processed foods and cancer risk, février 2018
- (8) Ultra-Processed Diets Cause Excess Calorie Intake and Weight Gain, mai 2016
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