Des fruits de saison pour limiter l'utilisation de pesticides et d'engraisLa culture des fruits et légumes hors saison se réalise la plupart du temps sous serres chauffées. Cela requiert une utilisation plus importante d'engrais, de pesticides et de produits phyto-sanitaires car les conditions naturelles ne sont pas optimales (humidité, ensoleillement, luminosité...) pour une bonne croissance du végétal. Ces produits ont le double effet néfaste de polluer les sols et les eaux mais sont aussi toxiques pour notre organisme (facteurs mutagènes à l'origine de nombreux cancers).Si le fruit ou légume n'est pas produit sous serre chauffée près du lieu de consommation, il est probablement importé d'un pays lointain qui dispose des conditions naturelles optimales. Le problème émane alors du traitement (conservateurs) pour qu'il survive au transport jusqu'à notre assiette. Quand on sait qu'une tomate bio, locale et de saison ne se conserve que quelques jours avant de se dégrader, on devrait être surpris et inquiet de pouvoir garder des tomates d'hiver plusieurs semaines au réfrigérateur... Des fruits de saison pour réduire ses émissions de gaz à effet de serreSi vous voyez des tomates ou des haricots dans le rayon fruits &amp; légumes de votre supermarché au mois de février, cela veut dire qu'ils ont soient été produits dans des serres chauffées, soit qu'ils proviennent d'un pays lointain ou les deux ! Se pose alors le problème de l'impact carbone de votre salade de tomate ou de l'accompagnement de votre gigot du dimanche midi.<ul><li>les tomates hors saison sous serre chauffée passent de 0,4 à 2,3 kg de CO2/kg (6x fois plus d’émissions) (1)</li><li>les haricots venus par avion passent de 0,75 à 23 kg de CO2/kg (30x fois plus d’émissions) (1). Les émissions de ce kg d'haricots équivaut alors à toutes les émissions pour fabriquer un smartphone ! (2)</li></ul> Des fruits de saison pour optimiser ses apports nutritionnelsNotre organisme n'a pas les mêmes besoins en été qu'en hiver.En raison du froid et du manque de lumière et soleil, notre organisme va avoir besoin de plus de calories, de chaud, de minéraux et de vitamines. Ça tombe bien car les agrumes (décembre à avril) et les kiwi sont très riches en vitamines C pour booster son système immunitaire. Les légumes comme le potiron, la pomme de terre ou le navet vous permettront de réaliser de bonnes soupes chaudes. Les légumes à feuille (épinards, choux, poireaux, blettes) seront d'excellentes sources de minéraux.En été, l'organisme a besoin d'une nourriture moins calorique mais d'une plus grande hydratation. Les légumes et fruits d'été (tomates, pastèques, melon, poivrons, pèches, courgettes) sont gorgés d'eau et très peu caloriques. Comme par hasard !Manger de saison, c'est donc pouvoir profiter des bienfaits et nutriments dont nous avons besoin et que la nature est capable de nous donner ! Des fruits de saison pour augmenter son plaisir gustatifAprès de longs mois d'attente : le plaisir de croquer dans une pèche n'est-il pas décuplé ? La première raclette ne vous envoie pas au paradis ?nQuand on est privé de quelques choses pendant un certain temps, on est encore plus content de le retrouver. C'est vrai quand vous vivez une relation amoureuse à distance, mais aussi pour vos fruits &amp; légumes !Autre point important : nous apportons beaucoup plus de valeur à des choses qui sont rares qu'à des choses que l'on peut trouver tout le temps. C'est pour cela que l'on profite encore plus de fruits &amp; légumes éphémères comme la figue, les fraises, les asperges ou les cerises qui ont une disponibilité très limitée dans l'année. Les fruits de saisons sont moins chersEn saison, un fruit ou un légume est disponible en grande quantité (car ils murissent tous d'un coup). Son offre est importante par rapport à la demande et son prix sera donc plus faible. Hors saison, la demande est certe plus faible mais l'offre l'est encore plus. Les prix augmenteront mécaniquement et c'est sans compter l'impact supplémentaire des surcoût de production liés au engrais &amp; autres produits phytosanitaires, au chauffage des serres et au transport (par route ou avion). Astuces : <ul><li>Découvrez ici le <a rel="noopener noreferrer" href="https://www.mangerbouger.fr/manger-mieux/bien-manger-sans-se-ruiner/calendrier-de-saison" target="_blank">calendrier mensuel des fruits de saison</a></li><li>Privilégiez les fruits &amp; légumes en conserve ou pot hors saison</li><li>Consommez des fruits &amp; légumes surgelés avec parcimonie (la conservation par congélation est énergivore)</li></ul>

Manger des fruits et légumes de saison

C'est quoi un produit ultra-transformé ?Un produit ultra-transformé est un produit pour lequel on ne peut pas clairement dire ce qu'il contient d'un seul coup d'oeil (par rapport à un produit brut) : plats prêts-à-servir, boissons, céréales sucrées, biscuits sucrés ou salés ou riches en matières grasses, bonbons... Ils contiennent pour la plupart des ingrédients industriels que nous n'avons pas dans nos placards (additifs, conservateurs, émulsifiants, exhausteurs de goût, antioxydants, arômes...) et ont subit des traitements complexes (friture, hydrogénation, cracking, soufflage...) par opposition aux autres typologies d'aliments (2) :<ul><li>Aliments peu ou pas transformés : de végétaux (graines, fruits, feuilles, racines) ou d'animaux (muscles, abats, œufs, lait), ainsi que des champignons, des algues et de l'eau après séparation de la nature. Ils sont peu transformés s’ils n’ont subit qu’un traitement simple (séchage, ébullition, congélation, pasteurisation, etc)</li><li>Ingrédients culinaires : huiles, le beurre, le sucre et le sel. Ils ont pour vocation de préparer, assaisonner et cuire les aliments et ne sont pas destinés à être consommés par eux-mêmes.</li><li>Aliments transformés : légumes en bouteille, conserves de poisson, fruits au sirop, fromages et pains frais. Ils sont généralement l’association d’aliments peu ou pas transformé et d’ingrédients culinaires.&nbsp;</li></ul>L'objectif global de l'ultra-transformation est de créer des produits alimentaires reconnaissables, pratiques (durables, prêts à consommer), attrayants (appêtants) et très rentables (ingrédients à faible coût) conçus pour remplacer tous les autres groupes d'aliments. Les produits alimentaires ultra-transformés sont généralement emballés de manière attrayante et marketés de manière intensive. L'omniprésence des produits ultra-transformés dans nos rayons et dans notre alimentationLes produits ultra-transformés représentent 69% des produits alimentaires disponibles dans nos supermarchés en France (3). Cette offre alimentaire a un impact direct sur les habitudes alimentaires des français qui consomment beaucoup trop de ce type de produits : les produits ultra-transformés représentent désormais environ 1/3 des calories ingérées chaque jour en moyenne alors que les recommandations préconisent de ne pas dépasser les 15%. C'est plus du double et la tendance n'est pas à l'amélioration ! Produits ultra-transformés : des qualités nutritionnelles dégradéesLes aliments ultra-transformés sont bien souvent trop gras et trop sucrés, donc trop caloriques : 80% de ces aliments sont classés C, D ou E au Nutri-Score (1).<ul><li>La raison principale ? Le coût de production. Pour un plat préparé, le gras est 2x plus calorique que les protéines, tout en étant beaucoup moins cher comme ingrédient.</li></ul>Cerise sur le gâteau, ils sont aussi très concentrés en sel pour ses propriétés d'exhausteur de goût et de conservation. Ce qui n'est pas sans impact sur l'aggravation des risques de maladies cardio-vasculaires. Produits ultra-transformés : des additifs et contaminants néfastes pour la santéLes français avalent en moyenne 4kg d'additifs par an et par personne (4), soit l'équivalent de 2 carrés de sucre par jour. Les personnes les plus exposées avec 10kg/an sont les 5% des français qui consomment le plus de produits ultra-transformés... ça fait froid dans le dos ! Selon cette même étude, parmi les 50 additifs les plus fréquents, 1/3 sont suspectés d'avoir des effets néfastes sur la santé dont les mono- et diglycérides d’acides gras (E471), le nitrite de sodium (E250) ou encore les di-tri- et polyphosphates (E450, E451 et E452). Attention à l'effet cocktail ! Augmentation des risques de maladies chroniques, cardio-vasculaires et cancersSucre, mauvais gras, surcharge calorique, additifs, emballages : les produits ultra-transformés sont responsables d'une augmentation significative de maladies. Plus spécifiquement, des études ont montré qu’une hausse de 10 % de la proportion de ces aliments entraîne une augmentation de :<ul><li>12% du risque de maladie cardiovasculaires (5)</li><li>26 % du risque d’obésité (6)</li><li>10 % du risque de cancer, surtout du sein (7)</li></ul>Enfin, une dernière étude montre une prise de poids de moyenne de 800g en deux semaines de régime alimentaire ultra-transformé. (Hall et al., 2019) Astuces supplémentaires :<ul><li>Evitez les additifs en scannant vos produits au supermarché grâce à l'<a rel="noopener noreferrer" href="https://yuka.io/" target="_blank">application Yuka</a></li><li>Fiez-vous au Nutri-score pour les produits ultra-transformés</li><li>Buvez de l'eau à la place des soda</li><li>Préférez un fruit de saison ou une poignée d'oléagineux aux gâteaux pour le goûter</li><li>Cuisinez vous-même à partir de produits bruts</li><li>Evitez les produits qui contiennent trop d'ingrédients (5 maximum ?)</li><li>Mangez le plus végétal possible</li><li>Ne consommez des produits que si vous pouvez dire exactement ce qu'ils contiennent</li></ul>

Eviter les produits ultra-transformés et les plats préparés

Près de 400 additifs sont autorisés en Europe. On va les retrouver dans plus des 3/4 des produits transformés mis à notre disposition (1).A noter que seulement 54 additifs sont autorisés dans les produits souhaitant prétendre au label Bio. A quoi servent les additifs ?Ils sont utilisés par les industriels pour modifier les propriétés des produits qu'ils fabriquent :<ul><li>Augmenter la durée de conservation (conservateurs..)</li><li>Modifier la couleur finale (colorants..)</li><li>Changer la texture (plus épais, plus liquide..)</li><li>Améliorer le goût ou l'odeur (arômes, édulcorants, exhausteurs de goût..)</li></ul> Lesquels sont les plus utilisés dans l'alimentaire ?Heureusement pour nous, les additifs les plus utilisés ne sont pas néfastes pour la santé :<ul><li>L'acide citrique (E330) : pour rendre un produit plus ou moins acide</li><li>Les amidons modifiés : pour rendre un produit plus ou moins épais</li><li>Les lécithines (E322) : pour apporter une texture stable et homogène à un produit (mélanger harmonieusement tous ses composants)</li></ul> Lesquels sont les plus dangereux ?Voici les additifs principaux mis en évidence par la revue quechoisir (3) :<ul><li>Les édulcorants (E950 à E954) aussi appelés sucre de substitution ou faux-sucre. On les retrouve souvent dans les produits allégés (mais pas que !) et sont responsable de l'augmentation des cancers (foie et poumon notamment)</li><li>Les nitrites &amp; nitrates (E250 à E252) qui sont des conservateurs cancérogènes pour l'homme et que l'on retrouve régulièrement dans les jambons, les saucissons..</li><li>Les glutamates (E620 à E625) qui sont des exhausteurs de goûts mais aussi les neurotransmetteurs excitateurs les plus important du système nerveux central..</li><li>Les colorants au caramel (E150c et E150d) suspectés d'être cancérogènes et que l'on retrouve dans les sodas, les biscuits et l'alcool</li></ul> Comment les éviter ?L'<a style="color: rgb(38, 38, 38);" rel="noopener noreferrer" href="https://yuka.io/" target="_blank">application Yuka</a> (disponible sur iOS et Android) vous permet de scanner le code barre d'un produit et d'obtenir une compréhension rapide de sa composition grâce à un score et à différents codes couleurs. Elle fonctionne sur tous les produits alimentaires et cosmétiques que vous pouvez trouver dans le commerce. Elles vous indiquera alors la présence d'additifs et les qualités nutritionnelles des produits alimentaires, mais aussi la présence de perturbateurs endocriniens, d'irritants ou d'allergènes dans les produits cosmétiques.Nous recommandons de l'utiliser lors de l'achat de chaque produit que vous ne connaissez pas encore, surtout s'ils sont très transformés. Astuces supplémentaires<ul><li>Opter toujours pour les produits similaires recommandés par l'application Yuka (quitte à changer de magasin ou à décaler votre achat dans le temps...)</li><li>Préférer les produits dont la liste d'ingrédients est la plus courte (inférieure à 5 éléments)</li><li>Eviter les produits qui contiennent des mauvais sucres (maltodextrine, maltose, sirop de glucose) et/ou des mauvaises graisses (huile de palme, huile hydrogénées...)</li><li>Eviter les produits dont les ingrédients commences par "sucre" (les ingrédients sont cités par ordre d'importance décroissant)</li><li>Prêter attention aux allergènes qui sont souvent mis en gras</li></ul>

Décrypter la composition des produits avant d'acheter

Ça veut dire quoi consommer local ?Il n'y a pas de définition exacte. Tout dépend de son niveau d'exigence :<ul><li>Une première définition serait de considérer le territoire national. C'est un bon premier réflexe qui élimine déjà une grosse partie des aliments disponibles sur nos étals (fruits &amp; légumes d'Espagne et Maroc par exemple).</li><li>Une deuxième définition serait de considérer un rayon maximal de 200km entre le lieu de production et de consommation. L'équivalent d'une consommation régionale.</li><li>Une troisième définition ferait la différence en fonction du produit : 50km pour les produits bruts (fruits &amp; légumes) et 100km pour les produits transformés (farine, beurre...). L'équivalent d'une consommation départementale.</li></ul>Il est bien évidemment difficile de consommer uniquement des produits de son département, surtout pour les citadins. Il est alors intéressant de voir si l'on peut trouver ces produits au niveau de la région et sinon au niveau du territoire (préférence nationale). Pour les produits non-originaire de France, leur consommation peut être remise en cause ! Quels produits locaux peut-on trouver ? Peu importe où l'on habite en France métropolitaine, une grosse partie des produits que nous consommons au quotidien peuvent être trouvés localement : fruits &amp; légumes de saison, viandes, produits laitiers, pain... Depuis quelques années, on trouve aussi de plus en plus de produits d'épicerie avec le (re)développement de petites marques locales comme les bières avec l'ouverture de nombreuses petites brasseries partout sur le territoire. C'est même devenu un phénomène de mode !Manger local, c'est aussi apprendre à découvrir et apprécier les produits de la région à leur juste valeur. On ne va pas manger la même chose en Bretagne que dans le pays basque. Notre territoire dispose d'une richesse et diversité culinaire incroyable. Il faut en profiter plutôt que de manger des produits venant d'ailleurs ! Où acheter ses produits locaux ?Manger local rentre progressivement dans les habitudes de certains français et les réseaux de distribution d'organisent en conséquence. Il n'est plus compliqué de trouver des produits locaux autour de chez vous :<ul><li>Les supermarchés : la plupart proposent désormais une offre de fruits et légumes de producteurs locaux et des rayons d'épicerie spécifiques avec les produits du coin. Attention à bien lire l'étiquette pour vous en assurer. Certains industriels sont très fort en marketing.</li><li>Les magasins bio : ils disposent de cahiers des charges spécifiques maximisant le sourcing de produits locaux. Vous y trouverez forcément votre bonheur.</li><li>Les marchés : la plupart des stands proposeront des produits pas locaux du tout et provenant de grossistes. En cherchant bien, vous devrez cependant trouver des étals de producteurs du coin qui viennent vendre leurs produits. Vous les reconnaitrez facilement avec un étal proposant une offre beaucoup plus limitée que les autres (produits de saison oblige !)</li><li>Les magasins spécialisés locaux : cet engouement du local entraîne l'ouverture de magasins spécialisés dans les produits locaux</li><li>Les points de vente collectifs : aussi appelés AMAP, ils sont le relai de distribution d'une coopérative de producteurs locaux. Ils organisent généralement des ventes hebdomadaires sur précommandes.</li><li>La vente et cueillette à la ferme : en province et même à Paris, vous trouverez facilement des fermes à quelques kilomètres de chez vous qui vendent directement leurs produits aux consommateurs. C'est une super sortie du weekend à faire en famille avec les enfants pour prendre l'air. En plus de faire vos courses pour la semaine, vous leur faites ramasser des fruits &amp; légumes dans les champs et nourrir les animaux. Il ne peut y avoir meilleure journée pour eux !</li><li>La livraison de panier à domicile : il vous suffit de taper "livraison panier produits locaux" sur google pour trouver une multitude d'entreprise vous proposant de vous livrer à domicile chaque semaine un panier de fruits &amp; légumes locaux de saisons.</li></ul> Améliorer la rémunération des producteurs avec les circuits de proximitéUn circuit court s'attache à réduire le nombre d'intermédiaires comme acheter ses pommes au petit producteur du village à côté mais aussi acheter son caviar directement au producteur à Moscou.Un circuit de proximité intègre la notion de géographie à celle de circuit court. On limite donc le nombre d'intermédiaires entre le consommateur et les producteurs autour de chez soi. Cela ne comprend donc plus le caviar russe acheminé par avion de l'exemple ci-dessus ! On entend beaucoup parler de circuits cours mais Il est beaucoup plus important de favoriser au maximum le développement des circuits de proximité ! Ils permettent de réduire considérablement les coûts de transport, et de réduire le nombre d'intermédiaires pour la distribution. Cela permet alors une meilleure marge/rémunération des producteurs tout en garantissant un prix de vente raisonnable et maitrisé. C'est d'autant plus vrai que la crise actuelle renchérit considérablement les coûts de logistique et de transport. Augmenter sa consommation de fruits &amp; légumes de saisonUne consommation locale aura l'avantage d'augmenter mécaniquement sa consommation de fruits &amp; légumes de saison. Il convient alors de bien faire attention aux étiquettes pour être certains que certains produits ne soient pas cultivés sous serres chauffées. Pour rappel, des tomates cultivées sous serres chauffées émettent 6x plus de CO2 que des tomates locales de saison ! Soutenir l'économie et l'agriculture localeUn des impact les plus importants de la consommation locale est de dynamiser l'économie et l'agriculture de sa ville, de son département, de sa région, de son pays. Cela crée de l'emploi local, donne envie aux agriculteurs de produire mieux, génère de la vie et une identité à des villages oubliés. Une véritable cohésion locale. L'impact économico-social de la consommation locale est primordial et peut être un facteur de motivation à lui seul pour les consommateurs. Réduire son empreinte carbone en limitant les transports de marchandisesLa différence en termes d'émission de CO2 d'une consommation départementale par rapport à une consommation régionale ou nationale est relativement faible. En revanche, la différence est considérable pour les produits importés de très loin (surtout par avion). A titre d'exemple, les haricots venus par avion passent de 0,75 à 23 kg de CO2/kg (30x fois plus d’émissions) (1) alors que les pommes normandes émettent l'équivalent de 0.23 kg de CO2/kg pour aller du Havre à Paris en camion. Une consommation responsable impose donc surtout de limiter sa consommation de produits importés afin de préférer les produits nationaux.

Manger des produits locaux

Les labels ont un fort impact sur les ventes. C'est pour cette raison qu'ils sont de plus en plus nombreux sur les emballages de nos produits. Plusieurs types de labels se retrouvent sur les produits alimentaires<ul><li>Les labels officiels : Label Rouge, AOC, AOP, IGP, STG</li><li>Le label Bleu-Blanc-Coeur</li><li>Les labels bio : AB, Bio Cohérence, Demeter, Nature &amp; Progrès</li><li>Les labels marketing : Elu produit de l’année, Reconnu saveur de l’année</li><li>Les labels sur la provenance : Viande de France, Origine France Garantie, Pavillon France</li><li>Les labels équitables et environnementaux : Fairtrade, Pêche Durable, RainForest Alliance</li></ul> Alors que certains sont bien connus des consommateurs, il est globalement compliqué pour le consommateur de comprendre leur signification et de savoir ce qu'ils veulent vraiment dire sur le produit en question. Certains sont très sérieux et d'autres beaucoup moins. Nous vous invitons à les découvrir individuellement en détails dans le super article de Yuka : <a rel="noopener noreferrer" href="https://yuka.io/decryptage-labels-alimentaires/" target="_blank">Décryptage des labels alimentaires</a>. Quelques conseils :<ul><li>L'important ? un label assurant une origine française. Le label Bleu-Blanc-Coeur est une très bonne garantie de qualité des produits.</li><li>Le super ? un label bio.</li><li>L'idéal ? un label bio &amp; un label assurant une origine française.</li><li>Le nec-plus-ultra ? Des produits bios avec le label Bleu-Blanc-Coeur !</li><li>Les poissons ? avec le label Pêche Durable. Le label bio est un plus mais cela correspondrait à des poissons d'élevage. Préférez les poissons sauvages en évitant les espèces surexploitées et en respectant leurs périodes de reproduction</li><li>Les viandes ? origine françaises et Label Rouge au minimum. L'idéal est la viande française bio mais elle est plus compliquée à trouver, surtout dans les boucheries.</li><li>Le Label Rouge est intéressant si vous n'achetez pas bio. Il garantie un niveau de qualité supérieur à celui d'un produit courant similaire. Il ne garantie cependant pas de meilleures qualités nutritionnelles</li><li>Les labels bio Demeter et Nature &amp; Progrès vont encore plus loin que le label AB européen.</li><li>Ne vous fiez pas aux labels marketing (produit de l'année, saveur de l'année, médaille d'or...) que vous pouvez trouver sur les emballages ou les bouteilles. Ils ne veulent rien dire.</li><li>Les labels environnementaux comme le Fairtrade sont bien évidemment intéressant en garantissant une meilleure rémunération des producteurs locaux et une meilleure préservation des écosystèmes locaux (pour le café, le thé...)</li></ul> Cela coûte-t'il beaucoup plus cher ? Pas forcément ! Tout dépend de sa consommation de produits d'origine animale (viande, produits laitiers, oeufs, etc.). Pour une personne ayant une consommation raisonnable de produits d'origine animale, le coût d'un panier contenant 50% de produits labellisés ne sera pas plus élevé que le panier alimentaire moyen des français selon la fondation WWF.C'est plutôt logique car ce sont surtout les produits d'origine animale qui posent des problèmes de qualité. L'impact de ces labels sur le coût de production est important, ce qui impact directement le prix de vente à la hausse. Ce que cela veut dire ? Que les produits d'origine animale à bas coût sont de très mauvaise qualité et qu'il vaut mieux les bannir aux profits de produits d'origine végétale ou d'une consommation moindre mais de meilleure qualité.

Avoir 50% de produits alimentaires labellisés dans ses placards

Porter attention au nutriscore des produits

Choisir du sel de qualité

Eviter d'acheter des pâtes à tarte toutes prêtes

Acheter en vrac

Cuire ses aliments avec les bonnes matières grasses

Consommer 2 cuillère à soupe par jour d'huile de colza, noix ou olive

Acheter de la charcuterie sans nitrites ni nitrates

Eviter l'huile de palme

Eviter les huiles riches en oméga 6

Eviter la viande provenant d'élevages intensifs

Privilégier la viande de qualité

Vous l'avez compris, les fruits &amp; légumes bio sont meilleurs pour notre santé mais aussi (et surtout) pour l'environnement. Ce changement d'habitude alimentaire est relativement simple à réaliser et constitue un des piliers d'une alimentation saine et équilibrée. Il représente cependant un surcoût important dans son budget alimentaire. Une étude récente montre que les fruits &amp; légumes bio sont en moyenne 44% plus chers que ceux issus de l'agriculture conventionnelle (8). Cette moyenne cache cependant une grande disparité selon le fruit ou le légume : +20% pour les bananes versus +71% pour les tomates rondes. Cela représente au final une augmentation du budget mensuel de 10€ à 30€/mois/personne, un augmentation plutôt raisonnable compte tenu des différents effets positifs de ces aliments sur la santé et l'environnement mais aussi de l'augmentation des coûts de production pour les agriculteurs. Voici quelques conseils pour vous lancer simplement et progressivement :<ol><li>Privilégiez les fruits &amp; légumes avec l'écart de prix le plus faible (bananes, oranges, courgettes)</li><li>Privilégiez l'achat dans un magasin bio spécialisé (Biocoop, Naturalia, La Vie Claire) ou une boutique bio de quartier (les prix y sont généralement plus avantageux que dans la grande distribution)</li><li>Commencez par les fruits &amp; légumes qui contiennent le plus de résidus de pesticides (raisins, agrumes, pêches, pommes, poires, abricots, endives, salades, pommes de terre)</li><li>Renseignez-vous sur les coopératives agricoles de votre ville ou de votre quartier (AMAP) afin de privilégier les circuits courts</li><li>Achetez peu et régulièrement afin d'éviter le gaspillage (les fruits &amp; légumes se conservent moins longtemps car ils ne sont pas traités)</li><li>Conservez-les au frais dans votre réfrigérateur</li></ol>Vous verrez, vous apprécierez chaque bouchée de ces fruits &amp; légumes de qualité qui vous veulent du bien !

Manger des fruits et légumes bio

La première étape dans l'adoption d'une alimentation 100% biologique est souvent de commencer par l'achat de <a rel="noopener noreferrer" href="https://www.acaciapp.com/action/alimentation/consommer-des-fruits-et-legumes-bio/i6G2qLJJ2Az8SIYJeAA3" target="_blank">fruits &amp; légumes bio</a> car on les trouve facilement dans nos supermarchés habituels. Hors, les fruits &amp; légumes ne représentent qu'une partie de notre alimentation. La seconde étape est ensuite d'acheter tous ses produits d'épicerie d'origine biologique (céréales, oléagineux, légumineuses, produits laitiers, pain, boissons, matières grasses...). Cette démarche est un peu plus complexe à différents niveaux :<ol><li>Son budget alimentation va encore augmenter de quelques dizaines d'€ par mois et par personne</li><li>Son supermarché habituel n'a qu'une offre limitée de produits d'épicerie bio </li><li>On doit s'habituer à consommer de nouveaux produits, de nouvelles marques</li></ol> Passer à une alimentation 100% biologique en y ajoutant l'épicerie nécessite la plupart du temps d'apprendre à faire ses courses ailleurs et autrement. Faire ses courses alimentaires ailleursIl existe de plus en plus de magasins bio spécialisés et vous ne devriez pas avoir de mal à en trouver un près de chez vous : La Vie Claire, Naturalia, Biocoop., Naturéo, Marcel &amp; Fils... Ces enseignes ont chacun leur positionnement, leurs inconvénients et leurs avantages.Parmis eux, l'enseigne Biocoop est probablement la plus engagée. Elle apporte une attention particulière à l'origine de ses produits : 100% bio, 100% sans OGM, 100% de saison, zéro transport par avion, beaucoup de vrac, priorité aux producteurs locaux en conversion... L'enseigne fait aussi beaucoup d'efforts sur la réduction des déchets. Découvrir de nouvelles marques et de nouveaux produitsOn peut être un peu déboussolé quand on rentre pour la première fois dans l'une de ces enseignes. Les produits et les marques que nous avons toujours eu l'habitude de consommer et de voir à la télévision n'y sont pas. On ne sait pas quoi acheter. Beaucoup de produits sont complètement nouveaux, ont des noms bizarres et on ne sait même pas ce que c'est (le kefir, la kombucha...). Comme tous les changements, cela nécessite un peu de temps. Il faut faire preuve de curiosité pour tester de nouvelles marques, de nouveaux produits et de nouvelles saveurs. En quelques semaine, vous vous sentirez comme chez vous dans ces magasins. Encore plus que dans vos anciens supermarchés trop grands et sans âme ! Faire ses courses alimentaires autrementLe comportement d'achat des autres clients est différent de la grande distribution et vous allez vite vous en rendre compte. Beaucoup achètent en vrac, ramènent ses bocaux en verre et privilégient les fruits de saison. C'est autant d'incitations qui vous aideront à modifier vos comportements d'achat. Petit à petit, jour après jour, vous intégrerez les nouveaux codes véhiculés par ces lieux de vente plus responsables, plus conviviaux. Des produits meilleurs pour sa santéLes produits d'origine biologique ont de meilleures qualités nutritionnelles (teneur plus élevée en antioxydants, en minéraux et vitamines), de nombreux additifs industriels en moins (exhausteurs de goût, conservateurs...) et des teneurs en pesticides très faibles voire inexistantes. Agir pour l'environnementEn consommant des produits biologiques achetés dans des magasins spécialisés, vous réduisez considérablement votre impact sur l'environnement. <ul><li>Les pesticides et produits phytosanitaires utilisés pour l'agriculture conventionnelle sont très polluant à différents niveaux : émissions de gaz à effet de serre pour la production des engrais ou l'élevage des animaux, pollution des sols et des cours d'eau par infiltration des substances chimiques. </li><li>La vente de produits locaux en circuit court qui réduit l'impact carbone lié au transport de ces marchandises (surtout si l'enseigne s'engage à n'avoir recours à aucun transport par avion)</li><li>La réduction des déchets liés aux emballages : mise à disposition de vrac pour l'alimentaire et le non-alimentaire (lessives, savon...), de fromages et viandes à la coupe, de produits avec des emballages en papier plutôt qu'en plastique...</li></ul>

Manger des produits de qualité

à propos

Sources

une remarque ou question ?