Réduire notre consommation d'eau

L'eau est probablement la ressource la plus rare et la plus vitale sur terre. Elle est essentielle à notre hydratation mais aussi à la production des aliments qui nous nourrissent.

Sa consommation est donc directement liée à l'évolution de la population mondiale, qui a été multipliée par 4 au 20ème siècle. La pression sur nos ressources d'eau douce est donc très forte. La pollution des sols, des cours d'eau et des océans est un facteur aggravant qui vient diminuer la disponibilité des ressources exploitables en plus de l'augmentation de la demande.

Comment à évoluer notre consommation d'eau ?

Notre consommation d'eau à été multipliée par 6 en un siècle, soit une augmentation 50% plus rapide que celle de la population mondiale. Chaque individu consomme donc beaucoup plus d'eau qu'auparavant.

Alors que la consommation est plutôt stable dans les pays développés de l'OCDE (25% de la demande), celle-ci est en très forte augmentation dans les pays en développement dits BRICS - Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud- (45% de la demande). A noter que les américains et canadiens consomment 4-5x plus d'eau par tête que les européens au sein des pays de l'OCDE.

Comment se répartit notre consommation d'eau ?

L'agriculture est responsable de 70% de notre consommation d'eau à l'échelle mondiale, principalement pour l'irrigation des cultures destinées à produire l'alimentation humaine et animale (élevage).

L'industrie représente 20% de la consommation, principalement pour l'extraction et la transformation de matières premières (minerais, pétrole), la construction et la production de biens manufacturiers (smartphones...).

Les foyers représentent 10% de la consommation mondiale d'eau, principalement pour l'hygiène et les sanitaires.

Voici un graphique montrant le nombre de litre nécessaire pour la production d'1kg de certains produits alimentaires. On constate que les produits d'origine animale (viande, laitages, poissons d'élevage) sont les plus gourmands en eau comparés aux produits d'origine végétale (fruits, légumes et céréales).

En France, la consommation domestique moyenne d'un individu est estimée à 150 litres par jour (variable en fonction de l'âge, du niveau social et du lieu d'habitation) et se décompose comme ceci :

• 40% pour l'hygiène corporelle (douche et bains)
• 30% pour les toilettes
• 13% pour le lavage des habits
• 7% pour la vaisselle
• 6% pour le ménage, le jardin et la voiture
• 3% pour cuisiner
• Seulement 1% pour boire !

On sait donc directement là où on peut faire des efforts : la douche et les toilettes !

En ce qui concerne les produits agricoles ou manufacturés, voici quelques exemples de consommation d'eau nécessaire pour les produire selon waterfootprint :

• 1 steak haché (150g) = 2 300 litres
• 1 portion de pâtes (150g) = 270 litres
• 1 jean = 8 000 litres

Comment va évoluer notre consommation d'eau d'ici 2050 ?

La consommation d'eau devrait augmenter de +55% d'ici 2050 selon l'OCDE, soit toujours 2x plus vite que l'augmentation de la population mondiale qui devrait atteindre 10 milliards d'individus (vs 7.7 milliards actuellement).

Certains pays sont déjà dans une situation critique alors qu'un récent rapport de l'ONU prévoit que les problèmes de manque d'eau devraient toucher 5 milliards de personnes en 2050 soit la moitié de la population mondiale.

L'OCDE prévoit notamment une très forte augmentation de la consommation d'eau pour la production de biens manufacturiers (+400%), pour la production d'énergie thermique (+140%) et pour l'usage domestique (+130%).

Une ressources de plus en plus polluée

En plus d'une forte augmentation de la demande, le niveau des ressources d'eau de qualité est en nette diminution. L'utilisation massive des pesticides et produits phytosanitaires pour l'agriculture, les déchets organiques résultant de l'élevage et la consommation grandissante de plastique ont pour effet de polluer durablement nos sols, nos cours d'eau et nos océans et donc de limiter notre accès à de l'eau de bonne qualité.

Sources : FAO.org, WorldWaterForum, OECD